Pourquoi dit-on « taillable et corvéable à merci » ?
Lorsqu’on peut confier sans cesse des tâches à une personne, on dit parfois qu’elle est «taillable et corvéable à merci». Une expression qui date du Moyen Age. En effet, à cette époque, les serfs étaient totalement soumis à leur seigneur. En contrepartie de sa protection, chaque foyer devait payer un impôt annuel, la «taille» (Histoire:Impôt qui était levé sur les roturiers, sous l'Ancien Régime) dont le nom provenait du «bâton de taille», un morceau de bois avec des entailles pour compter lors des transactions.
De plus, les paysans devaient s’acquitter des «corvées» envers leur souverain. Il s’agissait de journées de travail non rémunérées. Or, le montant de la taille et le nombre de jours de corvées étaient fixés par les seigneurs, sans que le serf n’ait son mot à dire. Ce dernier était donc «taillable et corvéable à merci». Si ces deux mesures, très impopulaires, ont disparu avec l’Ancien Régime, l’expression, elle, est restée.
(Sources : CNewsMatin du 18/10/2018)
Merci d'avoir lu cet article et de l'attention que vous lui réservez ; diffusé sans but lucratif, sur ce site c'est en toute simplicité, humilité et sans aucune publicité mais à titre informatif et partage. Par avance merci pour vos éventuels commentaires.
Merci Karim un petit rappel des leçons d'histoire des années 60 ne fait pas de mal.